Le conscient ou La Conscience ? (de quoi parle-t-on ?)
Dernière mise à jour : 12 déc. 2021
Lors d’une première rencontre, je cherche des mots simples pour expliquer l’objectif que poursuit intrinsèquement la sophrologie.

Voyons un peu ce qu’étymologiquement veut dire « SOPHROLOGIE » :
SOS : équilibre, harmonie, sérénité
PHREN : esprit, conscience
LOGOS : étude, science discours
On définit donc la Sophrologie comme étant un moyen d’harmoniser la conscience humaine.
Bien … jusque-là ça va … mais encore faut-il définir ce que nous entendons par conscience.
Le dictionnaire Larousse nous dit ceci :
Connaissance intuitive ou réflexive immédiate que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur
Représentation mentale claire de l’existence, de la réalité de telle ou telle chose
J’aime bien la définition utilisée par Psychologie Magazine :
Capacité de se percevoir, de s’identifier, de penser et de se comporter de manière adaptée. Elle est ce que l’on sent et ce que l’on sait de soi, d’autrui et du monde. En ce sens, elle englobe l’appréhension subjective de nos expériences et de la perception objective de la réalité. Par elle enfin, nous est donnée la capacité d’agir sur nous-mêmes pour nous transformer.
Cependant, nous pouvons distinguer 2 « consciences » :
LE conscient (au masculin et avec une minuscule) qui est le résultat de notre perception par nos 5 sens (auquel je rajouterais la proprioception et l’Intéroception qui permettent la prise de conscience de comment nous nous sentons à l’intérieur) . Tout ce qui fait que nous sommes conscient du monde qui nous entoure.
et
LA Conscience (au féminin et avec une majuscule) qui est l’être qui perçoit (notre principe le plus intime), mais aussi le champs d’information à l’origine de tout ce qui existe (nous y compris).
Prenons les rêves par exemple, nous y sommes par définition « inconscients », tous nos sens sont débranchés, au repos … et pourtant nous percevons et même nous nous souvenons de nos rêves ! Idem pour les Expériences de Mort Imminente (E.M.I.) où le cerveau est cliniquement « mort » et où pourtant les patients reviennent avec des souvenirs très précis des évènements qui se sont déroulés, non seulement dans la pièce où ils étaient mais aussi parfois ailleurs.
Alors qu’est-ce qui est encore conscient en nous lorsque nous sommes inconscients ? Notre Conscience ! Elle est en effet omniprésente. Elle est « Nous », immensément plus grande que notre petit esprit conscient (nos perceptions) et même que notre inconscient. Elle n’est ni très loin, ni très haut, ni ailleurs. Elle est partout. Donc aussi en nous-mêmes, en ce moment même ! Elle se fiche complètement de l’espace et du temps.
Cette vaste Conscience originelle est réduite par notre cerveau afin de nous faire sentir individué. C’est le passage du monde quantique (global, interconnecté) au monde ordinaire, relativiste donc lié à l’espace et au temps (fractionné et linéaire). Les filtres que nous imposons à nos perceptions sont d’ordre neurologiques, culturels et personnels. Notre vision du monde n’est donc qu’une infime facette de réelle réalité, et chacun d’entre nous possède sa propre vision.
La Conscience est en même temps la source de tout ce qui existe et la création elle-même. Nous sommes Elle et Elle est Nous. Voilà pourquoi nous avons tout pouvoir sur ce que nous sommes : Nous sommes notre propre créateur.
Permettez-moi de citer le célèbre enseignement d’Albert Einstein :
« Un être humain est une partie d'un tout que nous appelons Univers , une partie limitée dans le temps et l'espace. Il s'expérimente lui-même, ses pensées et ses émotions comme quelque chose qui est séparé du reste, une sorte d'illusion d'optique de la conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, nous restreignant à nos désirs personnels et à l'affection de quelques personnes proches de nous. Notre tâche doit être de nous libérer nous-mêmes de cette prison en étendant notre cercle de compassion pour embrasser toutes créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté. »
La pratique de la Sophrologie, ou de l’Hypnose Humaniste (qui passe par un déploiement de Conscience, j’y reviendrai) permettent donc à la personne de « gagner en conscience » de ce qu’elle est vraiment : à la fois le peintre et le tableau peint, tableau qu’elle peut embellir ou compléter à loisir. En Sophrologie, cela passe par un état de conscience modifiée (appelé Niveau Paradoxal d’Éveil), qui s’obtient par une harmonisation corporelle et émotionnelle et dont la porte d’entrée est la relaxation. Un état qui permet une porosité entre notre « petit conscient », notre inconscient et la Grande Conscience.
Afin de (re)devenir acteur de sa vie i
Sources : formation de l'école Belge de Sophrologie Dynamique (EBSD) et livres et formations en Hypnose Humaniste (Olivier Lockert)